Publié le 31 Décembre 2020
Publié le 31 Décembre 2020
SATURATION CONCEPTUELLE
J’eus un jour l’occasion d’exposer à Carlos combien il m’était difficile de
comprendre les postulats de la sorcellerie et je lui demandai quelques
définitions pour orienter quelque peu ma rationalité. Il me répondit que
cela n’était ni possible ni utile, vu qu’il ne vivait déjà plus dans une
réalité de consensus ordinaire.
« Moi même, je ne me comprends plus « m’assura-t-il avec une absolue
sincérité.
Il rappela que « comprendre « c’est fixer notre attention en un point
spécifique d’où les choses peuvent se voir comme expliquées. Plus ce point
est accepté par la généralité des gens et plus il nous semble vrai.
« Cependant, l’Univers n’est pas raisonnable, son essence est au-delà de
toute description. La sécurité et le sentiment commun sont des îlots qui
flottent sur une mer sans fond, auxquels nous nous accrochons uniquement
par peur.
« Si tu poursuis plus loin le chemin de la connaissance, tu découvriras
vite que les explications sont un placebo, et que jamais elles
n’accomplissent leurs promesses. Pour chaque chose qu’elles nous annoncent,
elles génèrent une myriade de contradictions. En réalité, nous ne
comprenons jamais rien ; le véritable enseignement est physique et il
survient après des années de lutte. Telle est la nature des leçons d’un
nagual.
« C’est donc ainsi que les sorciers ont découvert qu’il existe une forme de
compréhension des choses qui ne se raisonne pas et cela les a conduit à la
pratique. Une heure de pratique peut balayer des années d’explication et
produire des résultats réels et permanents. En devenant témoin du pouvoir,
l’obsessive pression de ton mental sera annulé et à la place, renaîtra en
toi l’esprit enfantin de l’aventure et de la découverte. A ce stade, on ne
pense plus, on agit.
Il me demanda ensuite jusqu’à quel point mon intérêt pour la connaissance
des sorciers de l’ancien Mexique était sincère.
Je lui assurai qu’il n’y avait aucun doute sur ma sincérité et que j’étais
disposé à faire tous les efforts, sauf transgresser mes principes, basés
sur l’honnêteté et sur les bonnes actions.
Il me serra la main avec effusion
« Tu es le candidat idéal ! -s’exclama-t-il, mais je ne savais pas si
c’était sincère ou pour plaisanter.
A ma surprise, il affirma que mes principes qui n’étaient pas les miens,
mais ceux de nimporte quelle personne intelligente et normale, étaient une
très bonne base pour commencer le travail.
« C’est ton matériel de base . Mais maintenant il faut que tu convertisses
tout cela en intention inflexible, parce que si tu te complais uniquement
dans les bonnes intentions, cela ne servira à rien.
« Je peux t’aider à élucider les croyances des voyants de l’ancien Mexique
au travers d’une combinaison d’études et d’expériences.
Prenant mon silence comme un accord, il continua à me décrire un programme
d’action que je devais incorporer dans mon quotidien, basé sur trois points :
- stopper mon dialogue intérieur au départ d’une intention pure,
-rassembler mon énergie par la réorganisation de ma vie et
-détacher les amarres de mon mental pour rêver.
Il ajouta que ce programme était dessiné pour m’aider à
fluidifier un peu plus les fixations collectives et m’encourager à
contracter un engagement pratique avec les postulats des sorciers.
J’acceptai sa proposition et je me disposai à l’écouter. Cependant Carlos
était tout sauf un bon instructeur. Lorsque j’avais lu ses livres, j’avais
eu l’occasion de m’arrêter, de relire une phrase ou de la laisser en
suspens. Mais, être à ses côtés avec son impatience et son torrent
permanent de paroles m’accablaient. De plus, il me donnait l’impression
d’éviter par tous les moyens que nous établissions une relation humaine.
Lorsque je lui fis comprendre que cette méthode ne fonctionnait pas, il me
répondit qu’il s’agissait d’une stratégie délibérée de chasseur. A ses
dires, il était en train de traquer les routines de mon mental au travers
de ce qu’il appelait la « saturation conceptuelle «.
Je lui demandai bien sûr d’expliciter ce qu’il entrendait par là. Et il me
répondit :
« La raison se sature lorsqu’on lui donne suffisamment de travail. Don Juan
avait l’habitude de dire que les concepts étrangers, comme ceux que manient
les sorciers doivent être répétés jusqu’à l’épuisement, pour qu’ils
puissent ainsi gagner un lieu définitif dans notre conscience, accablée par
le poids de tant de propos triviaux.
Ce qui nous effraie dans les leçon des sorciers c’est que, bien que nous ne
le voulons pas, nous sommes en permanence en train d’évaluer tout ce qui
vient jusqu’à nous. Lorsque l’objet de cette analyse est une proposition
irrationnelle, il faut montrer beaucoup de force pour ne pas tomber dans
les préjugés.
« Si tu veux connaître le côté magique du monde, sois impeccable avec tes
raisonnements. Ne leur permets pas de s’ajuster, emmène les jusqu’à leur
limite, au point même de la rupture. Dans de pareilles circonstances, ton
mental n’aura que deux options : s’imposer, t’obligeant à abandonner
l’apprentissage, ou bien se taire, te laissant en paix. «
Rencontre avec le Nagual - Armando Torres
Publié le 29 Décembre 2020
"Cette sensation que les êtres humains ont parfois d'être fatigués d'eux-mêmes est due à la prédominance du corps droit, continua-t'il. La seule issue qui reste aux humains, dans un sens universel, c'est de trouver comment se débarrasser de l'ennui. Alors que, ce qu'ils font en définitive, c'est inventer des façons de tuer le temps, la seule denrée dont personne n'a jamais assez.
Mais le pire, c'est la manière dont les gens réagissent à ce déséquilibre dans la distribution de l'énergie. C'est à ça que sont dues leurs réactions violentes.
Il semble que l'impuissance des humains accumule dans le corps de curieux courants d'énergie qui explosent de temps en temps dans un comportement violent. Pour eux, la violence a l'air d'être une autre façon de tuer le temps.
[...]
Il me laissa ce jour-là avec mes interrogations, mais tout au long de notre association, il revient plusieurs fois sur cette apparente contradiction et me l'expliqua.
La conscience est la seule voie d'évolution qui s'ouvre aux humains, me dit-il un jour. Et quelque chose d'étranger à nous, quelque chose qui est en rapport avec la nature prédatrice de l'univers, a interrompu notre faculté d'évolution en prenant possession de notre conscience. Les êtres humains ont succombés à une force prédatrice qui, pour sa propre commodité, leur a imposé cette passivité caractéristique de l'énergie du corps droit.
page 160 - Carlos Castaneda, les passes magiques - aventure secrète "j'ai lu"
Publié le 27 Décembre 2020

Publié le 26 Décembre 2020
"Il est presque temps pour nous de nous dissoudre comme les guerriers de l'histoire", a déclaré Don Juan. Mais avant de nous séparer, je dois vous dire une dernière chose à tous les deux. Je vais vous révéler le secret d'un guerrier. Je pourrais peut-être appeler cela une prédilection pour les guerriers.
Concentrant son attention sur moi, il a dit que j'avais autrefois pensé que la vie d'un guerrier était froide et solitaire et dépourvue de sentiments...
-La vie d'un guerrier ne peut en aucun cas être froide et solitaire et sans sentiment, dit-il, car elle est basée sur son affection, sa dévotion, son dévouement à l'être aimé. Et qui, me direz-vous, est cet être aimé ? Je vais vous montrer tout de suite.
Don Genaro s'est levé et a marché lentement jusqu'à une zone parfaitement plate, juste devant nous, à environ trois mètres. Là, il a fait un geste curieux. Il a bougé ses mains comme pour balayer la poussière de sa poitrine et de son estomac. Puis quelque chose d'étrange s'est produit. Un flash de lumière le traversait presque imperceptiblement, et du sol, il semblait éclairer tout son corps. Don Genaro a effectué une sorte de pirouette en arrière ; un plongeon en arrière, pour être plus précis, et a atterri sur sa poitrine et ses bras. La précision et l'habileté de ses mouvements le faisaient ressembler à un être en apesanteur, une créature vermiforme qui se retourne sur elle-même. Une fois sur le terrain, il a fait une série de mouvements inconcevables. Elle glissait à quelques centimètres du sol, ou roulait sur elle comme si elle était couchée sur des boulettes, ou nageait en décrivant des cercles et des virages avec la vitesse et l'agilité d'une anguille dans l'océan.
J'ai commencé à loucher, et à un moment donné, sans transition, je me suis retrouvé à regarder une boule de lumière glisser d'avant en arrière sur ce qui semblait être une patinoire aux mille lumières.
La vue était sublime. Puis la boule de feu s'est arrêtée et s'est immobilisée. Une voix m'a secoué et mon attention a été attirée par elle. C'était Don Juan qui parlait. Au début, je n'ai pas compris ce qu'il disait. J'ai regardé à nouveau la boule de feu ; tout ce que j'ai pu discerner, c'est Don Gennaro allongé sur le sol, les bras et les jambes tendus.
La voix de Don Juan était très claire. Cela a semblé déclencher quelque chose en moi, et j'ai commencé à écrire.
-L'amour de Gennaro, c'est le monde", a-t-il déclaré. En ce moment, il embrassait cette énorme terre, mais étant si petit, il ne peut s'empêcher d'y nager. Mais la terre sait que Gennaro l'aime et donc elle prend soin de lui. C'est pourquoi la vie de Gennaro est pleine à craquer et son état, où qu'il soit, sera toujours abondant. Gennaro marche sur les chemins de sa bien-aimée, et où qu'il soit, il est complet.
Don Juan s'accroupit devant nous. Il a caressé le sol avec douceur.
C'est la prédilection de deux guerriers, a-t-il dit, cette terre, ce monde. Pour un guerrier, il ne peut y avoir de plus grand amour.
Don Gennaro se leva et vint s'accroupir à côté de Don Juan, pendant un moment, tous deux nous examinèrent avec attention, puis prirent place à l'unisson.
Ce n'est que si l'on aime cette terre avec une passion indéfectible que l'on peut se libérer de la tristesse", disait Don Juan, "un guerrier est toujours heureux parce que son amour est immuable et que sa bien-aimée, la terre, l'embrasse et lui donne des choses inconcevables. La tristesse n'appartient qu'à ceux qui haïssent l'être même qui les abrite.
Don Juan a de nouveau caressé le sol avec tendresse.
-Ce bel être, qui est vivant jusqu'au moindre détail et comprend tous les sentiments, m'a donné de l'affection, m'a guéri de mes douleurs, et enfin, quand j'ai compris toute mon affection pour lui, il m'a appris ce qu'est la liberté.
Histoires de pouvoir
Carlos Castaneda.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Publié le 21 Décembre 2020
Publié le 21 Décembre 2020
Publié le 21 Décembre 2020
Publié le 16 Décembre 2020
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Als je niet op de goede plek staat in je familie - Vrouwenkrachtacademie
Alleen wanneer je op je eigen plek in jouw eigen in je familiesysteem staat, kun je goed in balans komen.Dan sta je op de plaats die bij jou klopt, bij je authenticiteit en geboorterecht.Je draagt ...
https://vrouwenkrachtacademie.nl/als-je-niet-op-de-goede-plek-staat-in-je-familie/
Publié le 11 Décembre 2020
L'inventaire de son utilisation de l'énergie
" - Les gens ne se rendent pas compte qu'ils peuvent abandonner n'importe quoi dans leur vie, simplement comme ça, dit-il en claquant des doigts. " Même si cette assertion est tout à fait exacte...
http://lavoiedunagual.blogspot.com/2013/04/effacer-sa-propre-histoire.html
Je suis tombée sur ce blog "l'inventaire de son utilisation de l'énergie" qui décrit une méthode intéressante et d'autant plus intéressante car je l'applique depuis toujours sans même le savoir et bien avant que de rencontrer l'enseignement de CC
« - Les gens ne se rendent pas compte qu’ils peuvent abandonner n’importe quoi dans leur vie, simplement comme ça, dit-il en claquant des doigts. »